La MSP de Poncin innove en créant un parcours patient “dermatologie”

Forte de près d’une vingtaine de professionnels de santé, la MSP de Poncin innove en ouvrant un parcours patient pour la “détection précoce des lésions cutanées suspectes”.

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Un parcours patient innovant face au manque de ressource en dermatologie

C’est dans un contexte de manque de ressources en dermatologie que les médecins généralistes, l’infirmière en pratique avancée et le pharmacien ont souhaité s’unir afin de prendre en charge de manière pluridisciplinaire les patients à travers un protocole local en MSP.

Le principe est simple:  

  1. Une lésion cutanée suspecte peut être détectée au cours d’une consultation, d’une vaccination ou d’un examen.  
  2. Le patient est alors orienté vers le pharmacien de la MSP qui procède alors à une dermoscopie dans son local de confidentialité.
  3. En fonction de la gravité de la lésion et de son aspect dermoscopique, il sera décidé ou non de requérir une demande d’avis auprès du centre d’expert d’onco-dermatologie du centre Léon Bérard à Lyon 
  4. Le pharmacien, qui libère du temps médical, procède à la prise de clichés puis l’envoi via MSS de la demande de téléexpertise, après accord du médecin.

La prise en charge du patient est rapide et le retour du centre d’expert se fait en moyenne sous 72h. Le patient peut être pris en charge directement par le centre Léon Bérard si la lésion le nécessite.  

Un parcours qui repose sur la pluridisciplinarité de l’équipe en soins primaires

Le pharmacien suit une formation spécifique auprès d’un module dédié et créé par les onco-demartologues du centre Léon Bérard (Dr ANRIOT et Dr AMINI) qui enseignent la manipulation du dermoscope, la reconnaissance des lésions suspectes et entrainent à la visualisation de dermoscopies.  

Le parcours permet une prise en charge précoce et rapide des lésions potentiellement cancéreuses

Au dernier trimestre 2024, déjà 22 patients ont été pris en charge grâce à ce parcours, adressés par l’IPA et les MG. Après avis, 45% des patients présentaient une lésion probablement cancéreuse nécessitant une biopsie et 27,5% nécessitaient à minima une consultation spécialisée.  

L’année 2025 devrait connaître une accélération du dispositif avec l’objectif de prévenir et prendre en charge le maximum de lésions cutanées suspectes de type carcinomes ou mélanomes.